

Un peu d’histoire sur St Martin de Bièvres
Si les origines de Bièvres sont peu connues, on sait que son nom, d’origine celtique, désignait un castor, ou une sorte de loutre, appelée autrefois bièvre. Cet animal, attiré par l’abondance de Peau-bien réduite depuis la captation du flux pour Versailles au I7° siècle- donna son nom à la rivière, puis à la commune.
Que sait-on du passé de notre église ? On pense qu’elle fut édifiée au 14éme ou 15ème siècle. Les murs en pierre meulière, qui ne se laisse pas tailler, sont soutenus par d’épais contreforts qui portent immédiatement la toiture. Le clocher est sans doute antérieur ; il fait partie de ces tours carrées d’architecture militaire, érigées aussi bien pour la surveillance que pour les besoins religieux. C’est au 15é‘ siècle que l’on fait mention de l’église paroissiale de Bièvres, dans plusieurs comptes-rendus de l’archidiacre du Josas… qui déplore son mauvais état
Une originalité de l’édifice se trouve à l’intérieur : il s’agit des poutres peintes, placées sous la voûte, et qui nous parlent des Mathurins. Ce terme désigne des religieux hospitaliers, les Trinitaires , ou ordre de la Ste Trinité, fondé au 12è » siècle par Jean de Matha, dans le but de racheter les captifs chrétiens. Or, au 3eme siècle, l’évêque de Paris leur a confié la charge d’un hospice situé contre l’église St Mathurin (d’où leur surnom). Une grande maison de Bièvres, encore située rue des Mathurins, leur appartenait aussi. Et dans l’église, on les retrouve sur la troisième poutre en partant du chœur : y figurent deux blasons blancs, l’un orné d’une croix pattée rouge, l’autre d’une croix pattée bleue. Il s’agit du blason dédoublé des Mathurins. L’église n’est pas un monument classée, mais:
A été classée le 27 avril 1944 :
Une « cloche de bronze de 1760 » (En réalité, notre cloche nommée Louise Antoinette est datée de 1745) survivante de 3 cloches dont 2 ont été « descendues » à la Révolution et remplacées solennellement le 16 novembre 1890.
Ont été classés le 17 juin 1977 :
Les « panneaux en bois sculpté provenant du Banc-d’oeuvre, du XVIII` siècle »
Les « fonts baptismaux en marbre rouge, du XVIIIe siècle »,
L’« autel de la Vierge en marbre gris rosé du XIX° siècle,
La « dalle en pierre blonde commémorant la fondation de Marguerite Legras en 1721
A été « classé » le 30 juillet 1991
Le tableau « consécration de Sainte Geneviève par Saint Germain », huile sur toile signée Louise Desnés.
« MATHURINS » est le surnom de religieux dont la vocation était le rachat des captifs
Ce sont des hospitaliers dont le nom complet est : l’ordre de la Sainte-Trinité et du rachat des captifs. C’est l’ordre leplus ancien fondé pour le rachat des captifs. Il remonte à 1193. Les religieux qui le composent ne sont pas des moines mais des frères. Dans le monde où ils sont dispersés on les appelle les TRINITAIRES. En Ile-de-France on les appelle les Mathurins parce qu’en 1208 l’évêque de Paris leur confia la charge d’un hospice situé contre l’église Saint-Mathurin de Larchant, au bas de la rue Saint-Jacques, à l’emplacement de l’actuel n° 36