Les 7 dons, les 7 grâces
Dans la foi chrétienne, les sept dons du Saint-Esprit (ou charisme, du grec χαρισμα, don) sont des grâces que Dieu offre aux croyants. il s’agit de la sagesse, l’intelligence, la force, la science, le conseil, la piété et la crainte.
Dans la Première épître aux Corinthiens, sept dons du Saint-Esprit sont décrits par Saint Paul au chapitre 12. Il fait une comparaison avec le corps : « De même, en effet, que le corps est un, tout en ayant plusieurs membres, et que tous les membres du corps, en dépit de leur pluralité, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Jésus. Aussi bien est-ce en un seul esprit que nous avons tous été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d’un seul esprit. » (1 Co 12,12-13). Au chapitre 13, il décrit la hiérarchie des dons, et fait un hymne à l’amour et au chapitre 14, Paul établit une hiérarchie des charismes en vue de l’utilité commune.
«Le don de l´Esprit Saint est paix dans l’inquiétude, confiance dans le découragement, joie dans la tristesse, jeunesse dans la vieillesse, courage dans l’épreuve…»
Découvrons dans cet article, un Saint lié à chacun des 7 dons de l’Esprit Saint.
La Sagesse
qui permet de discerner ce qui est conforme à la volonté de Dieu
Considéré comme le plus sage parmi les hommes, il se rend populaire au début de son règne par ses jugements pleins de sagesse. Il avait d’ailleurs demandé à Dieu de le doter d’un cœur qui sache écouter (2Chroniques 1:7-12).
En 1R 3:16-28 se trouve rapporté un différend qui oppose deux femmes (de mauvaise vie) ayant chacune donné naissance à un enfant. L’un d’eux mourut dans la nuit et elles portèrent leur dispute sur le nouveau-né survivant devant Salomon, ce qui donna lieu à l’expression « jugement de Salomon.
Salomon |
(Xe siècle av. J.-C.), |
L’intelligence
qui aide à comprendre les vérités de la foi.
En 313 les jeux du cirque furent donnés en l’honneur de l’Empereur d’Orient, Maximin, en séjour à Alexandrie, durant lesquels des chrétiens devaient périr brûlés vifs. Catherine, forte de l’Amour de Dieu, se présenta devant l’Empereur, se déclara chrétienne et lui démontra toutes les erreurs du paganisme. Maximin organisa alors un débat, opposant la sainte, aux cinquante meilleurs philosophes de l’Empire. Devant les arguments de la jeune femme, les savants durent reconnaître leur ignorance, et, ils se convertirent tous au christianisme. Furieux, l’Empereur les condamna, tous, à être brûlés vifs. Les philosophes reçurent ce que l’on appelle “le Baptême du Sang”.
Maximin proposa ensuite à Catherine de venir dans son palais et de devenir sa femme. Elle refusa. Il la fît alors déshabiller, flageller et jeter en prison, sans nourriture. Plus tard, l’Impératrice vînt rendre visite à la sainte, accompagnée du chef de la garde. Quelle ne fût pas leur stupeur en voyant la cellule remplie de lumière, avec des anges soignant les plaies de Catherine, et une colombe la nourrissant ! Les deux visiteurs ainsi que 200 soldats de la garde se convertirent immédiatement à la foi chrétienne.
Son habileté à argumenter et convaincre en a fait la sainte patronne des étudiants, des avocats et des philosophes. Un intercesseur de qualité pour demander à Dieu d’éveiller l’intelligence de votre enfant !
Sainte Catherine d’Alexandrie |
Début du IVe siècle
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La Force
qui donne le courage de témoigner de vivre sa foi.
Saint Georges est né dans une famille grecque chrétienne de la noblesse. Son père était un militaire, venu en Cappadoce pour servir l’armée romaine. Saint Georges était de très faible constitution à sa naissance. Son père l’avait aussitôt fait baptiser. L’enfant survit. Malheureusement, le père de Georges meurt sur le champ de bataille lorsque ce dernier est âgé de dix ans seulement. Georges et sa mère retournent alors en Judée, d’où elle est originaire. À quinze ans, il devient officier de l’armée romaine à Nicomédie. Il rencontre alors l’empereur Dioclétien et se présente comme étant le fils d’un de ses anciens compagnons d’armes et ami. L’empereur le reconnaît et le fait chevalier et chef de sa garde particulière. Georges devint ensuite tribun et se vit confier le commandement militaire de la Syrie, la Palestine, l’Égypte et la Libye. Son habileté et sa sagesse firent sa renommée.
Malheureusement, ces temps de quiétude s’achevèrent lorsque l’empereur, le 24 février 303 émit un édit donnant l’ordre de détruire les églises chrétiennes et de persécuter les chrétiens. Saint Georges tenta de dissuader Dioclétien, sans succès. Il lui remit alors son glaive en signe de démission. Après cela et après la mort de sa mère, Georges voulut faire un pèlerinage en Terre sainte, sur les lieux de la Passion du Christ. Il dû abandonner ce projet tant les persécutions s’intensifiaient. En passant par Lydda, Georges entendit parler d’une bande de pillards perses qui terrorisait la région, dirigée par un certain Nahfr, dont le nom signifie “dragon”. Il promit à la population locale d’en venir à bout, à la seule condition que tous les habitants se convertissent à la foi chrétienne. La population accepta. Saint Georges tua alors le dragon d’un seul coup d’épée et captura le reste de la troupe. Le calme revint alors dans la région.
Saint Georges |
Serait né entre 275 et 280 à Mazaca (aujourd’hui Césarée en Turquie) en Cappadoce, appartenant à l’Empire romain. |
Le futur saint retourna ensuite à Nicomédie. Là, il vend tous ses biens pour en donner la recette aux pauvres et aux chrétiens persécutés et il va visiter les prisonniers. L’empereur Dioclétien lui ordonne alors d’offrir un sacrifice aux dieux païens et de renier sa foi en Dieu. Saint Georges refuse catégoriquement et professe même sa foi en Jésus. Il est aussitôt arrêté. Il subit d’atroces tortures : on le fait couper en deux, jeter dans un puits, brûler dans un taureau de bronze… Mais il survit miraculeusement à chaque fois. Ces miraculeuses résurrections entraînent de nombreuses conversions, notamment au sein de l’armée. Saint Georges rend son âme à Dieu le 23 avril 303. Des fidèles récupèrent clandestinement sa dépouille et l’inhument à Lydda. Plus tard, une église sera bâtie à cet endroit, en son honneur
La Science
qui fait découvrir la grandeur et la beauté de la création.
Hildegarde était d’une famille noble germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disbodenberg, un monastère double, sur les bords du Rhin, où moines et moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens. Devenue abbesse, elle s’en va fonder une autre communauté à Bingen, puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l’appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, saint Bernard et bien d’autres. Elle plaide pour une réforme radicale de l’Eglise. Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l’univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le « Nouvel Age » : « Le monde ne reste jamais dans un seul état », écrit-elle. L’essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le prince de ce monde, au cœur d’un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.
Sainte Hildegarde |
1098 – 1179 |
Le Conseil
qui aide à faire la lumière dans notre coeur et à reconnaître la volonté du Seigneur.
Ignace de Loyola est un prêtre et théologien basque-espagnol. Il est l’un des fondateurs et le premier supérieur général de la Compagnie de Jésus, en latin abrégé « SJ » pour Societas Jesu, congrégation catholique reconnue par le pape Paul III en 1540 et qui prit une importance considérable dans la réaction de l’Église catholique aux XVIe et XVIIe siècles face à l’ébranlement causé par la Réforme protestante.
La vie de Saint Ignace de Loyola, centrée sur la découverte du discernement.
“J’ai réellement rencontré Dieu. Dieu vivant, Dieu vrai… Cette expérience est grâce, il est vrai… je devais transmettre autant que possible cette expérience aux autres’
L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur et par là sauver son âme. Les autres choses, sur la face de la terre, sont créées pour l’homme, pour l’aider à poursuivre la fin pour laquelle il est créé. Il s’ensuit que l’homme doit en user dans la mesure où elles lui sont une aide pour sa fin et s’en dégager dans la mesure où elles lui sont un obstacle.”
Saint Ignace de Loyola – Exercices spirituels
Saint Ignace de Loyola |
Né en 1491 à Loyola et mort le 31 Juillet 1556 à Rome. |
La Piété
qui inspire le respect et l’amour de Dieu et du prochain.
Louis IX, dit « le Prudhomme » et plus communément appelé Saint Louis, est un roi de France capétien. La mémoire populaire française garde du roi Louis IX l’image d’un souverain rendant la justice à l’ombre d’un vieux chêne proche de son château à Vincennes. Saint Louis a en effet frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres. A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s’embarque avec elle. Le roi est fait prisonnier. Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l’interdiction du duel judiciaire. Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise son grand projet : construire la Sainte Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir les reliques et la couronne d’épines qu’il a acquises auprès de l’empereur latin de Constantinople. Il donne à sa soeur, la bienheureuse Isabelle, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte Claire. Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique. Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches. Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, en particulier entre la France et l’Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Egypte. Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270.
Saint Louis |
8 Novembre 1226 – 25 Août 1270 |
La Crainte
qui nous invite à l’abandon dans la bonté du Père qui nous aime tant.
Officier à la vie dissolue et scandaleuse, il se convertit à Paris. Il se fait moine puis ermite à Nazareth et enfin au Sahara.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d’abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, ‘les plus délaissés, les plus abandonnés’. Il voulait que chacun de ceux qui l’approchaient le considère comme un frère, ‘le frère universel’. Il voulait ‘crier l’Évangile par toute sa vie’ dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. ‘Je voudrais être assez bon pour qu’on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître?’
Il a eu une influence notable sur la spiritualité du XXe siècle et il reste, en ce début du troisième millénaire, une référence féconde, une invitation à un style de vie radicalement évangélique, et cela au-delà même de ceux qui appartiennent aux différents groupements dont sa famille spirituelle, nombreuse et diversifiée, est formée.
Accueillir l’Évangile dans toute sa simplicité, évangéliser sans vouloir imposer, témoigner de Jésus dans le respect des autres expériences religieuses, réaffirmer le primat de la charité vécue dans la fraternité, voilà quelques-uns seulement des aspects les plus importants d’un précieux héritage qui nous incite à faire que notre vie consiste, comme celle du bienheureux Charles, à ‘crier l’Évangile sur les toits… [à] crier que nous sommes à Jésus’
Charles de Foucauld |
né à Strasbourg le 15 septembre 1858 et mort à Tamanrasset en Algérie le 1er décembre 1916 |