Heureux les affamés, assoiffés …
Quelques faits d’histoire sur l’église St Jean Bosco
En 1906, Igny comptait 1685 habitants groupés autour de l’église saint Pierre (XII° siècle).
Vers 1929 la ferme de M. Félix devint le centre d’un lotissement qui s’étendit très vite si bien qu’en 1949 ce lotissement comptait 3000 habitants et la commune environ 4200.
Vers 1950 la nécessité d’un lieu de culte à Gomonvilliers devint évidente et c’est en 1954 que le projet définitif fut adopté.
Un premier terrain fut acheté en 1951 augmenté d’une autre parcelle en 1957 et en 1963 d’une maison attenante qui servit de presbytère jusqu’en 1976.
Le Père Lauer emprunta 2 millions (anciens) au diocèse et au plus vite essaya de s’en libérer, compte tenu des intérêts qui couraient. C’est la vente d’insignes qui procura les premières rentrées d’argent. Une dévouée parisienne, Mme Clayssen, récupéra de bonnes sommes, en comptant sur la générosité de personnes qu’elle sollicitait par lettre à partir d’adresses prises au hasard dans le Bottin. C’était un gros travail d’écriture, de relance etc… Mais le rapport fut bon. Il y eut aussi quelques dons importants …
Mais l’essentiel de l’argent fut vraiment trouvé grâce à l’ardeur des paroissiens. Il convient vraiment de rappeler ici l’immense dévouement de certains d’entre eux qui le dimanche partaient très tôt, 4 h., 5 h. du matin vers des églises parisiennes afin d’y être présents à toutes les messes et y assurer des quêtes spéciales pour Saint-Jean-Bosco. Quelquefois, le Père Lauer y prêchait. Cet effort a duré environ 6 ans. Mesure-t-on assez, alors que de nos jours les dévouements faiblissent, quel fut le zèle de ces paroissiens.
Des kermesses apportaient un important complément d’argent et toutes les communautés du secteur aidaient de leur mieux: les soeurs de Limon donnaient volailles, oeufs, petits cochons, légumes. l’Ecole d’horticulture de Saint-Nicolas fournissait les fleurs, assurait quelquefois animation et musique,…et l’effort dura encore, bien sûr, quelques années après la fin de la construction.
En 2001 on pouvait encore voir, caché derrière l’église, au fond du terrain, un wagon de marchandise de chemin de fer ! En effet, dès que l’Abbé Lauer disposa du terrain, il voulut dire des offices pour les gens de Gommonvilliers et il y fit installer un wagon. Le wagon est “la salle Saint-Jean-Bosco”. Ainsi apparaît le nom de ce Saint à qui sera aussi dédié à la nouvelle église. Et pendant 5 années, la vie religieuse de Gommonvilliers se développera dans, et autour de ce wagon “Salle Saint-Jean-Bosco”.
En 1957, l’église étant vers son achèvement, les deux baies à droite et à gauche du choeur reçoivent des vitraux ; toutes les autres baies recevront de la simple vitre. Ces deux vitraux sont toujours en place. On les décrit ainsi: à droite “mystère de la Sainte-Trinité”, à gauche “scènes de vocation, la vie de Saint-Jean-Bosco”. Cette signification est bien difficile à découvrir.
En 1974, la proposition de l’atelier monastique d’En Calcat (Tam) paraît meilleure que toutes les autres, et la décision est prise. Le frère Denis Hubert travaillera un an et demi sur ces harmonies de verres colorés ; il viendra les poser lui-même avec une équipe de moines et l’aide de paroissiens, et il assurera l’homélie du dimanche de l’inauguration, le dimanche 27 avril 1975. L’important de ce qu’il nous a dit peut se résumer ainsi: l’art n’est pas fait pour nous instruire; mais pour nous apprendre à vivre, ces vitraux que je vous apporte, j’ai souhaité qu’ils soient une fête pour vos yeux, et que cette fête descende dans vos coeurs, dans votre prière, dans votre communauté chrétienne, dans votre vie,vous devinerez inscrites, mais volontairement un peu cachées, parmi toutes ces pierres lumineuses, des phrases des Béatitudes:
Paix aux hommes Heureux les affamés – etc… et assoiffés de justice.
La statue de la Vierge était auparavant à l’église Saint-Pierre d’Igny. Le chemin de Croix a l’âge de l’église, puisque acheté à Paris en 1957. La statue de Saint-Jean-Bosco qu’on voit dans le chœur a été acquise auprès du noviciat de La Mulatière à Lyon en 1974.
Un grand Christ en croix, de belle facture, remplace la grande croix de bois accrochée au mur au fond du choeur. Celui-ci est repeint beige clair, les autres murs seront repeints en 1989
Le wagon “Salle St Jean Bosco”