« Se réconcilier avec la Création : un chemin d’espérance ! »
Tel est le thème que l’équipe pastorale du secteur a choisi pour cette année. Cela signifie, d’une part, que l’écologie va prendre plus de place dans notre action pastorale et, d’autre part, que nous avons choisi de le faire en proposant une parole d’espérance, ainsi que le fait le pape François dans son encyclique « Laudato si ».
Celle-ci constitue un point d’appui majeur pour que nous puissions nous ouvrir d’avantage à l’écologie, changer notre regard sur la Création et agir en retrouvant une espérance. L’année dernière, nous avions déjà proposé une halte spirituelle intitulée « La Création, une bonne nouvelle ». La réflexion qui suit est une invitation à se mettre en route dans nos paroisses ; elle s’appuie sur la conviction qu’il est nécessaire de prendre appui sur l’encyclique Laudato si et signale pour cela les relais dèjà existant dans notre diocèse et dans notre secteur.
Laudato si : un message appelant à l’espérance
Le journal La Croix commentait en juin un sondage récent révélant que 56 % des catholiques pratiquants ne connaissaient pas Laudato si, l’encyclique sur la sauvegarde de la maison commune publiée par le pape François en 2015. Celui-ci y relevait que nous n’avons jamais autant maltraité notre maison commune depuis deux siècles, mais aussi que « nous sommes appelés être les instruments de Dieu le Père pour que notre planète soit ce qu’il a rêvé en la créant ». Et il ajoute lucidement : « nous n’avons pas encore la culture nécessaire pour faire face à cette crise » (par. 53). Huit années plus tard, il faut bien constater que les manifestations du dérèglement climatique ne cessent de s’amplifier jusque dans nos régions. Ne serait-il pas grand temps de s’en préoccuper ?
Or, avec cette encyclique, le pape nous offre des éléments d’une réflexion très riche sur la racine humaine de la crise écologique et propose des repères éthiques et spirituels pour une écologie intégrale permettant aux humains de modifier nos comportements les uns avec les autres, mais aussi avec la nature. Depuis il ne cesse de développer tel ou tel aspect particulier de son enseignement, nous invitant par exemple dans un message récent à développer une plus juste relation à la Création et à collaborer plus activement à l’œuvre de Dieu.
Au fil des années, des relais ont commencé à se mettre en place pour diffuser les enseignements de l’encyclique auprès des chrétiens. De nombreux outils et des événements sont proposés à nos communautés chrétiennes par le Mouvement Laudato si et le Réseau Eglise verte. Et la ville de Palaiseau met à disposition de ses citoyens les propositions du Tiers-Lieu l’Ebullition.
Au niveau diocésain, un relais est désormais assuré par le service Solidarités et écologie. Celui-ci nous informe de deux événements pour cette rentrée : une fête chrétienne pour la Création du 1er septembre au 4 octobre afin de prier pour « que la justice et la paix se répandent » sur la création comme un « puissant fleuve » ; et un colloque national « Laudato si’, de la conversion à l’action » du 29 septembre au 1er octobre à la Clarté-Dieu.
Au niveau de notre secteur pastoral, il existe depuis trois ans une modeste équipe à Lozère qui se réunit régulièrement pour mieux connaître Laudato si et permettre à d’autres d’en découvrir le message à l’aide de quelques propositions annuelles : une soirée-débat autour d’un documentaire, une journée de la nature dans le jardin de Lozère, et une marche dans la nature. La marche de cette année aura lieu le 15 octobre et se fera dans le vallon de la Bièvre ; elle aura pour objectif de nous inviter à changer notre regard sur l’œuvre d’amour qu’est la création.
Ces différents relais se sont mis en place au fil du temps, mais comment faire pour que nos communautés chrétiennes puissent mieux recevoir le message de Laudato si ? A sa réunion de rentrée, l’équipe pastorale du secteur a pensé le moment venu d’en soutenir la diffusion et le signifie avec le thème d’année qu’elle a retenu : « Se réconcilier avec la Création : un message d’espérance ».
En réponse au constat alarmant qui ouvre son encyclique, le pape François nous invite avec force à l’espérance : « L’espérance nous invite à reconnaître qu’il y a toujours une voie de sortie, que nous pouvons repréciser le cap, que nous pouvons toujours faire quelque chose pour résoudre les problèmes ». Il est possible d’agir, de modifier nos comportements, de chercher des solutions, et de collaborer selon nos moyens à l’œuvre de la Création.
Si vous désirez ouvrir ce chemin d’espérance, l’annexe ci-dessous vous indique comment vous former, vous informer ou rejoindre une équipe.
François de Favitski, pour l’Equipe Pastorale de Secteur
POUR CONNAÎTRE
- Le site Eglise verte :
https://www.egliseverte.org - Le Mouvement Laudato si :
https://laudatosimovement.org/fr/ - Les fiches écojesuit :
https://www.jesuites.com/fiches-ecojesuit/
ICI, PROCHE DE NOUS
- Le Tiers-lieu « Ebullition » de Palaiseau :
https://palaiseautierslieu.fr - L’équipe Laudato si de Lozère :
https://www.secteur-palaiseau.fr/secteur-et-paroisses/lozere-villebon-villejust/1732-2-2/sentraider-ecologie-a-lvv/ - Page Solidarités-écologie du diocèse indiquant des actions locales :
https://evry.catholique.fr/ecologie-et-solidarites-des-actions-locales-interessantes/
POUR AGIR DES MAINTENANT, A NOTRE MESURE
- Privilégier la part de bio dans son alimentation
- Eviter l’achat de produits transformés
- Changer son mode d’approvisionnement et son alimentation (marché, magasin bio, paniers producteurs, vente à la ferme)
- Manger moins de viande, augmenter la part de légumineuses
- Réduire sa production de déchets, la part des emballages en plastique
- Se mettre au compost
- Adopter une conduite plus calme en voiture, modérer les accélérations
- Eteindre les lampes et débrancher les appareils en veille si nous n’en avons pas l’usage dans l’instant
- Utiliser des ampoules à basse consommation
- Acheter en seconde main : vêtements, meubles, outils, voitures, appareil électro-ménager, les appareils numériques (téléphones, ordinateurs…), etc…
- Changer son regard sur la nature, prendre le temps de s’émerveiller