« EVANGELISER EN PRENANT SOIN ! »
Le samedi 8 octobre 2022 en la cathédrale de la Résurrection à Evry ont été promulgués par Mgr Michel Pansard, les décrets de notre synode diocésain : « Église de Dieu qui est en Essonne, évangélise en prenant soin. »
Pour mettre en œuvre ces décrets sur notre secteur, l´Equipe Pastorale de Secteur (EPS) avait préparé un « instrumentum laboris », reprenant les décrets du synode, à destination de tous les paroissiens par le biais des responsables des mouvements et services, en vue de constituer le projet pastoral du secteur.
Nous résumons ici les points saillants qui ont été retenus par les délégués synodaux du secteur lors de notre assemblée synodale du 27 janvier 2024. Ils constituent notre projet pastoral de secteur.
Il donne une orientation globale afin de bien coordonner les activités pastorales de notre secteur en prenant en compte les orientations diocésaines.
Ce projet pastoral est promulgué le 26 mai 2024.
L’Equipe Pastorale de Secteur
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Constats
- Certains paroissiens vivent la messe au fond de l’église du début à la fin, pour diverses raisons : des personnes mal à l’aise, qui ne connaissent pas les rituels, des gens qui se sentent en marge ou illégitimes, … Il y a aussi plus de diversité, avec de nouveaux paroissiens de milieux culturels différents, dont des familles.
- Des personnes demandent le baptême, des funérailles, le mariage : nous avons du mal à les revoir.
- Des personnes viennent dans les églises en dehors des temps de messe.
- La modernisation de notre communication sur le web favorise la mise en contact et les premiers pas.
Convictions
La culture de l’accueil peut encore progresser dans notre secteur en encourageant les prises d’initiative pour aller vers les personnes nouvelles, celles qui ne sont pas familières avec le rite. Veillons à prendre le temps de faire connaissance, à créer du lien, en étant attentifs à leur vie, à leur parcours au sein de l’Eglise, à leurs attentes, …
Propositions
Prendre soin de l’accueil dans l’Eglise :
- Accueil dans les secrétariats paroissiaux.
- Accueil dans nos églises lors des célébrations.
- Accueil fraternel au sein de nos communautés, en se présentant les uns aux autres, en multipliant les occasions de faire connaissance.
- Prévoir une formation à l’accueil.
Encourager tout ce qui fait vivre notre secteur :
- Proposer aux mouvements de se présenter et d’animer une messe une fois par an.
- Profiter des manifestations de nos villes (journée du patrimoine, nuit des églises, forum des associations…) en y participant.
Informer :
- Encourager la consultation du site internet de notre secteur.
- Distribuer les horaires des cérémonies lors des marchés, par exemple.
- Préparer des dépliants avec les contacts des mouvements et services à remettre par exemple lors du forum des associations.
Constats
- Le réseau des acteurs de solidarité est très actif sur notre secteur (réseau Arc en ciel, équipe mission solidarité, équipe prison, équipe espérance …).
- La conscience de l’urgence écologique est très variable parmi les paroissiens (adhésion, éco-anxiété, indifférence, rejet…), de même pour l’écologie humaine (avortement, euthanasie, attention aux plus faibles …)
- Beaucoup ne sont pas conscients du lien que nous avons à faire entre fraternité, écologie et écologie humaine.
Convictions
Comme nous l’enseigne le Pape, chacun d’entre nous est concerné par l’écologie intégrale : la solidarité avec ses frères, ses sœurs et avec la création qui doit être l’affaire de tous.
Il nous appartient d’encourager chacun à s’investir en fonction de ses capacités.
Propositions
- Rendre plus réguliers les repas fraternels partagés et transmettre le souci de la solidarité en invitant à des actions caritatives adaptées ou en favorisant les réseaux de solidarité transverses, « arc en ciel » ou autres réseaux d’entraide.
- Mettre en place une réflexion sur l’utilisation de nos jardins paroissiaux comme signe de l’engagement des chrétiens à l’écologie intégrale, par exemple par des jardins partagés.
- Echanger nos réflexions et nos actions.
- Mener une réflexion sur ce que le secteur pourrait proposer sur l’écologie humaine pour permettre le développement intégral de la personne (formation affective, accueil de femmes enceintes seules, accompagnement en soins palliatifs, …).
Constats
- Le baptême des enfants devient plus rare, avec souvent une orientation « ritualiste » alors que le baptême des adultes et des adolescents monte, comme les autres sacrements de l’initiation chrétienne, eucharistie et confirmation.
- Notre société privilégie l’action et le temps immédiat au détriment de la vie spirituelle. Il y a une demande d’une vie spirituelle pratique et accompagnée.
- Des propositions nombreuses et variées existent sur le secteur avec de nouvelles initiatives : petites communautés fraternelles, groupes d’échanges, de partage, de prière…, issus de différents mouvements, dans une logique non paroissiale.
Convictions
Il y a une demande de formation et d’accompagnement spirituels.
En renforçant nos équipes, n’hésitons pas à faire des appels personnels en tenant compte des diversités spirituelles.
Veillons à ce que nos équipes de service, dans l’action solidaire, l’animation liturgique ou toute autre dimension, s’appuient toujours sur 3 piliers : la prière, la parole et la convivialité.
Propositions
- Proposer des groupes de partage au moment des temps forts de l’année liturgique, par exemple à partir de formations en ligne (issus des Bernardins, des Dominicains, du centre Sèvres et des propositions diocésaines).
- Lors des messes, au moins une fois par trimestre, proposer :
- un échange de la Parole entre fidèles,
- aux paroissiens, et notamment aux néophytes, une préparation de prière universelle et/ou les lectures lors d’un office, ou toute autre action ponctuelle au service de l’Eglise.
- Mettre la joie dans nos témoignages, nos rites et nos moments de convivialité.
Constats
- Notre secteur est marqué par une grande diversité de milieux sociaux, familiaux et culturels ; c’est cette même disparité que l’on retrouve au niveau des jeunes. Il est difficile de répondre aux attentes de tous. Et malgré une diversité de mouvements, comme l’AEP, le MEJ, les Scouts, les servants de messe…, certains ne s’y retrouvent pas et désertent ces lieux.
- Après les années COVID, il semble que les jeunes aient besoin de donner du sens à leur vie, se raccrocher à quelque chose ; en effet, de plus en plus d’adolescents sont en demande de sacrements et les mouvements n’ont pas toujours les ressources nécessaires et se sentent un peu démunis.
- Les groupes scolaires St Martin (Palaiseau), La Salle (St Nicolas Igny) et l’Ile de France (Villebon) ne participent pas ou peu à notre vie de secteur.
- Même si la plupart des jeunes quittent la région après le bac pour aller faire leurs études, le secteur n’offre rien de particulier aux jeunes qui restent et qui pourraient commencer à s’engager dans notre vie de secteur.
Convictions
Pour construire l’Eglise de demain, il faut s’appuyer sur les jeunes d’aujourd’hui, en leur laissant une place réelle dans les différentes équipes du secteur pastoral, certaines étant probablement plus à leur portée.
Et au-delà des propositions concrètes de services, les jeunes ont besoin d’un lieu qui leur ressemble, différent des salles paroissiales et qu’ils pourraient s’approprier en les impliquant dès la genèse du projet.
Propositions
- Etendre la réflexion sur l’usage de nos terrains et jardins pour mettre à la disposition des jeunes un ou plusieurs lieux qui leur ressemblent : des lieux conviviaux.
- Donner la priorité aux jeunes pour l’animation des messes déjà existantes le samedi soir.
- Les inciter à participer aux actions caritatives ou de solidarité avec les associations présentes sur le secteur sans oublier d’y associer les groupes scolaires privés.
- Développer la communication avec les jeunes en utilisant les réseaux sociaux pour les atteindre.
- Faire témoigner les ainés dans la Foi de leurs cheminements, de leurs engagements devant les jeunes…