Sur le thème retenu pour l’année pastorale qui nous conduira en juin prochain par l’Equipe Pastorale de Secteur, le père Luc Mazola nous propose au fil des dimanches ses réflexions à partir de sa lecture des textes du jour.
Nous collectons ainsi au fil des dimanches les textes qui constituent ses éditos publiés dans la lettre hebdomadaire d’information.
Dimanche 12 octobre – 28ème dimanche du temps ordinaire
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
Cheminer avec Dieu dans la vie, c’est accepter de marcher à ses côtés au milieu de nos fragilités.
Tout comme les lépreux de l’Évangile, nous découvrons qu’en chemin quelque chose opère en nous : nos blessures s’apaisent, nos cœurs s’ouvrent, et notre vie trouve la réconciliation.
Dieu n’intervient pas toujours d’un geste instantané pour tout transformer, mais Il chemine avec nous, Il nous relève, et Il nous fait goûter à une vie plus véritable, plus profonde.
En ce dimanche, la Parole nous invite à revenir sur nos pas, à nous rappeler les instants où nous avons été sauvés, relevés, réconciliés.
Chaque fois que nous avons fait preuve de confiance, Dieu a agi.
Pourtant, il arrive que nous oubliions cela.
Le Samaritain, lui, ne l’a pas oublié. Il retourne vers Jésus, non pour demander davantage, mais pour exprimer sa gratitude. Il reconnaît que sa guérison est un cadeau gratuit, une manifestation de l’amour divin. Il comprend que le salut dépasse la simple santé retrouvée : il est avant tout la rencontre avec le Christ, le choix d’un abandon confiant entre Ses mains.
Et nous ? Sommes-nous capables de remercier ? Avons-nous ce réflexe de gratitude ? Ou sommes-nous comme les neuf autres, rapides à demander mais lents à remercier ?
L’espérance germe dans les cœurs emplis de reconnaissance.
Elle pousse dans les gestes simples : dire merci, prier avec sincérité, participer à l’eucharistie sans esprit calculateur.
Semer l’espérance, c’est apprendre à discerner la présence de Dieu dans le quotidien de nos vies. C’est aussi transmettre à nos enfants l’importance de remercier dans leurs prières du soir. C’est célébrer non dans une logique de recevoir, mais avec le désir profond d’offrir. C’est honorer nos proches tant qu’ils sont encore parmi nous, plutôt que d’attendre leur absence pour le faire.
Aujourd’hui, prenons le chemin et tournons-nous à nouveau vers le Christ avec un cœur rempli de gratitude. C’est sur ce chemin que naît la foi qui sauve, et c’est là que l’espérance vient s’enraciner solidement.
Belle semaine à chacune et chacun !
P. Luc Mazola
Dimanche 5 octobre – 27ème dimanche du temps ordinaire
« Augmente en nous la foi ! »
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
Le simple fait d’observer le monde autour de nous peut parfois susciter un vertige : la violence, l’injustice, les revendications face à ces injustices, la solitude, la fatigue…
Tout paraît en ébullition, donnant cette sensation désagréable de ne pas être entendu.
Cela fait mal !
Alors, à l’image du prophète Habacuc, nous crions vers Dieu : « Jusqu’à quand, Seigneur ? »
Ce cri n’est pas le signe d’un manque de foi, mais au contraire celui d’une foi vivante, audacieuse, une foi qui interpelle Dieu, s’interroge sur le sens de la vie et refuse la résignation.
Et Dieu répond, non pas avec des solutions toutes faites, mais par une invitation: croire, espérer et persévérer. Ne serait-ce pas un appel à semer l’espérance autour de nous ?
Ce dimanche, la liturgie nous rappelle que la foi n’est pas une prouesse spirituelle.
Elle est une confiance profonde, une force intérieure et une humilité dans l’accomplissement du service.
Silencieuse, elle transforme les cœurs de manière tangible.
Sans chercher les miracles, elle rend pourtant l’impossible accessible.
Alors, reprenons avec les apôtres cette prière essentielle et pleine de simplicité :
« Seigneur, augmente en nous la foi ! »
Une foi qui ne fuit pas les défis du réel, mais les traverse avec espérance.
Une foi qui ne se calcule pas, mais se vit pleinement.
Une foi capable de déraciner le moi centré sur lui-même pour le conduire vers l’amour vrai.
Être semeurs d’espérance, c’est croire qu’une foi minuscule peut briser nos chaînes de peur et faire grandir l’amour là où le monde ne voit que des ombres de désespoir.
Semons l’espérance !
Père Luc Mazola
Dimanche 28 septembre – 26ème dimanche du temps ordinaire
« Être semeurs d’espérance, c’est refuser de détourner le regard »
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
L’Évangile de ce dimanche nous interpelle sur une question essentielle : qui prenons-nous vraiment le temps de voir ?
Lazare, pauvre et souffrant, reste invisible aux yeux du riche. Non pas parce qu’il a été rejeté, mais simplement parce qu’il a été ignoré.
Dans un monde où les images, les bruits, les sollicitations et les informations nous envahissent, l’indifférence devient une tentation quotidienne. Pourtant, l’espérance naît lorsque nous décidons de regarder, d’écouter, et d’ouvrir nos mains pour accueillir…
Être semeurs d’espérance, c’est refuser de détourner le regard… c’est croire que chaque geste de bonté est une graine prête à faire éclore une vie nouvelle. C’est reconnaître Lazare — en nous-mêmes et chez ceux qui nous entourent — lui rendre son nom, sa dignité et une place véritable au sein de notre communauté…
L’espérance se sème avec patience et humilité dans le quotidien de nos existences. Elle fleurit là où l’amour, le service et la foi persistent malgré les obstacles.
Cette semaine, relevons ensemble ce défi : semer l’espérance là où elle fait défaut.
À travers un regard bienveillant, un mot réconfortant ou simplement une présence attentive, nous pouvons transformer nos communautés en terres fertiles d’espérance, permettant à chacun d’y trouver sa place et de grandir à la lumière de l’Évangile.
Que cette semaine soit porteuse de renouveau et d’espérance pour vous tous.
Père Luc Mazola
Dimanche 21 septembre – 25ème dimanche du temps ordinaire
« Investissons dans ce qui n’a pas de prix : la confiance, la solidarité et la paix. »
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
L’Évangile de ce dimanche peut nous surprendre.
Jésus raconte l’histoire d’un intendant astucieux qui, face à une situation critique, manipule les dettes de son maître pour se tirer d’affaire.
Ce qui étonne, c’est que Jésus ne condamne pas cette ruse, mais semble la saluer.
Intriguant, n’est-ce pas ?
Clarifions les choses : Jésus ne loue pas sa malhonnêteté, mais plutôt sa capacité à réagir, à anticiper, à se remettre en action avec audace.
Et nous, dans notre vie chrétienne, sommes-nous tout aussi ingénieux et déterminés lorsqu’il s’agit de servir la cause de Dieu ?
Savons-nous innover, prendre des risques, explorer des voies nouvelles pour semer l’espérance autour de nous ?
C’est là toute notre mission pour cette année : devenir des semeurs d’espérance, surtout là où le désespoir menace de s’installer.
Les textes bibliques de ce jour nous invitent aussi à réfléchir à notre responsabilité et à nos choix. Ils nous rappellent que nous sommes tous intendants d’un monde qui nous a été confié pour être partagé.
Alors, que faisons-nous de nos talents, de notre temps, de nos ressources ?
Sommes-nous des bâtisseurs d’espérance ou simplement des spectateurs passifs ?
Soyons des paroissiens fidèles et inventifs, des chrétiens qui ne se limitent pas à attendre passivement, mais qui agissent avec foi et enthousiasme pour semer les graines d’un monde plus juste, plus fraternel et plus lumineux. Investissons donc dans ce qui n’a pas de prix : la confiance, la solidarité et la paix.
Que l’espérance fleurisse dans nos cœurs et au sein de nos communautés !
Bon week-end !
Père Luc Mazola
Dimanche 14 septembre – Fête de la Croix Glorieuse
« Devenir des semeurs d’espérance »
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
Cette année, l’équipe pastorale vous invite à relever un défi simple, mais profondément transformateur : devenir des semeurs d’espérance.
Il n’est pas nécessaire d’être théologien ou super-héros. Juste des personnes ordinaires, convaincues qu’au cœur de l’obscurité, une lumière peut jaillir.
Cette lumière, c’est celle de la Croix Glorieuse.
La Croix, ce symbole parfois difficile à accueillir, nous enseigne que la vie peut renaître même là où tout semble perdu… Elle est le lieu du don total, du pardon offert et de l’amour plus fort que la mort.
Et c’est précisément dans cette vérité que se dessine notre mission : éclairer un monde souvent envahi par le doute, la peur ou l’indifférence en devenant semeurs d’espérance. Quel magnifique projet !
Semer l’espérance, c’est accomplir des gestes simples mais empreints de profondeur : prononcer une parole qui réconforte, offrir une écoute qui apaise ou manifester une présence rassurante. C’est croire avec audace qu’une rencontre, aussi ordinaire soit-elle, peut devenir un terreau fertile où Dieu agit discrètement mais avec une fidélité inébranlable.
Être semeurs d’espérance signifie également accepter que les fruits de nos semailles ne soient pas toujours visibles.
À l’exemple du Christ sur la Croix, nous semons parfois dans des contextes de nuit, de douleur ou de confusion… Mais l’essentiel est de semer, d’avoir foi en ce processus et d’avancer ensemble, même à travers de petits pas.
Que cette année soit pour nos communautés l’occasion de devenir un véritable jardin d’espérance. Que chacun, avec ses talents et ses fragilités, trouve sa place et sème à sa manière.
L’Évangile ne nous demande pas d’être des héros, seulement d’avoir des cœurs ouverts et disponibles. Alors marchons côte à côte, le regard tourné vers la Croix Glorieuse et les mains débordantes de graines d’espérance.
Prenez soin de vous et de vos proches.
Je vous souhaite un excellent dimanche !
Père Luc Mazola
Dimanche 7 septembre – 23ème dimanche du temps ordinaire
« Rentrée pastorale : prêts à construire ensemble ? »
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
C’est reparti pour une nouvelle année pastorale !
Prenons un instant pour nous poser une question fondamentale : pourquoi choisissons-nous de suivre Jésus ?
On pourrait s’imaginer que cela va de soi, que c’est simple et tout tracé…
mais en réalité, non. Il ne vend pas du rêve, Il ne cherche pas à plaire…
Lorsqu’une foule s’assemble autour de Lui, Il ne promet pas le bonheur facile…
Au contraire, Il choisit la vérité brute : être Son disciple signifie Le placer au-dessus de tout… et accepter de porter sa croix. Suivre Jésus, ce n’est pas juste une belle idée : c’est un engagement total, un chemin qui demande tout notre cœur.
C’est exigeant, oui. Presque démesuré. Mais ce n’est pas une folie : c’est une invitation à une vie pleine de sens, une vie qui va au-delà du confort et du « chacun pour soi ».
Jésus illustre cette démarche par une histoire : celle d’un homme qui réfléchit avant de bâtir une tour. Une parabole pleine de sagesse. Avant de s’engager dans cette construction, il s’assure d’avoir les ressources pour aller jusqu’au bout.
Nous aussi, en ce début d’année pastorale, sommes invités à nous poser la question : sommes-nous prêts à avancer ? Et si la réponse est « oui », même hésitante ou remplie de doutes, alors faisons ce chemin ensemble, à notre rythme.
Mon souhait pour cette nouvelle année ? Que chacun trouve sa place, prenne son élan et dise, à sa manière, « oui » au Christ.
Vous êtes invités à cheminer avec les différents mouvements et services.
Aucun besoin d’être parfait, mais simplement d’avoir le désir : le désir d’explorer, de partager, de prier…
Que notre paroisse continue d’être un lieu où l’on se soutient mutuellement, où la foi grandit et où l’amour sincère se vit et se construit.
Au programme cette année : des rencontres enrichissantes, des moments forts, des projets motivants, des éclats de rire, et surtout beaucoup de foi.
Nous sommes là pour vous accueillir, avec chaleur et bienveillance.
Belle rentrée à chacun,
Père Luc MAZOLA
